Commentaires sur la cérémonie d'Affiliation
(Tenue du 2 février 2018)
Depuis sa fondation, la LNF pratique 3 rites, où il arrive assez souvent que des FF. appartiennent à deux ou trois Loges et Rites différents. Nous avons l’habitude lorsque l’un d’entre eux s’affilie à une Loge d’un nouveau rite, de lui faire prêter l’obligation du grade d’Apprenti de ce rite.
Pourquoi une telle cérémonie ?
C'est le serment qui fait le Maçon !
Sur un plan strictement traditionnel, ce qui fait le maçon, c’est le serment qu’il prête. D’ailleurs, dans le cas d’une interruption de la cérémonie, on considérerait que c’est après le serment qu’il fait vraiment partie de cette famille spirituelle des Maçons. Dans notre Loge, l’instruction morale n’est pas lue le soir même de l’initiation, mais pour autant, ce n’est pas un demi-Apprenti - parce qu’il a prêté l’obligation. Le serment est un acte d’une nature particulière, pas toujours considéré aujourd’hui à sa juste valeur. Il est performatif comme pour le serment de l’ordre des médecins ou des avocats. Le serment englobe des éléments explicites et implicites. Ce qui est le plus important, c’est l’engagement personnel, une sorte de vocation.
Souligner la spécificité du Rectifié
Sur un plan plus technique, tous les serments n’ont pas exactement la même teneur. Dans le cas du RER, il s’agit de rappeler la spécificité de ce régime.
La génération qui a connu les fondateurs va progressivement passer la main, et donc passer également la mémoire (cf. le 9 juin, grande célébration des 50 ans de la LNF). En 1968, il y avait peu d’Obédiences, largement dominé par GODF, pratiquant une maçonnerie qualifiée de “voie substituée” par Jean Baylot.
La volonté de la LNF était - entre autres - de rétablir le Rectifié dans ses textes d’origine, qui avaient largement été caviardés en Suisse au XIXe siècle, notamment par la suppression de la mention d’être fidèle à la Sainte religion chrétienne.